Un tiers-lieu d'enchantement
Résumé :
National audience
Des moments caractérisés par l’intensité d’expériences inopinées et portés par l’engagement se sont opposés à mon quotidien dans une vie plus haute, presque en dehors. Au gré de rites sociaux créateurs d’idées et d’idéaux dans et par un tiers-lieu portant en lui les traces de circonstances historiques, je me suis laissé enchanter. Comment un tiers-lieu peut-il conduire ses participants à vivre des expériences d’enchantement ? Cette étude trouve ses sources dans l’approche anthropologique de l’enchantement élaborée par Yves Winkin. Elle met résolument l’accent sur la « suspension volontaire de l’incrédulité » grâce à un terrain de recherche caractérisé par sa force politique : le Palazzu Naziunale, le Palais national, un tiers-lieu culturel au cœur d’une île-montagne. Grâce à l’auto-ethnographie, des retours d’expériences seront examinés. L’analyse des interactions révèle une liminalité. La mise au jour des processus d’enchantement revient à considérer une mise en scène sur le thème d’une figure tutélaire, construite par des « ingénieurs » et composée de « spectateurs », si symbolique qu’elle en exerce un jeu rituel et ordonne le passage d’un espace physique à un espace vécu.
Mots-clés :
Tiers-lieu, communication, anthropologie de l'enchantement, autoethnographie, engagement
Date de publication : 2024-02-29
Citer ce document
Jeanne Ferrari-Giovanangeli, « Un tiers-lieu d'enchantement », Tiers lieux culturels, 2024-02-29. URL : https://hal.science/hal-04712601