Le renouveau et l’audace dans "Harrouda" de Tahar Ben Jelloun : expérimentation narrative et critique des traditions comme signe de la modernité
Résumé :
International audience
Ben Jelloun comme « écrivain public » s’appuie sur la fiction en faisant de la figure féminine (Harrouda) une voix révolutionnaire contre la tradition, le patriarcat et la religion, et souligne ainsi la tension entre la modernité et la tradition au Maroc. La mise en place d’un conteur-narrateur (à l’instar de Schéhérazade des Mille et Une Nuits) souligne la dimension expérimentale de l’écriture de l’auteur, et sa vocation à rendre publiques la sexualité et la condition féminine. En anticipant le postmodernisme au Maroc, ce roman permet de représenter l’irreprésentable avec des formes narratives subversives et novatrices, il renoue un pacte avec les fantasmes, le grotesque, la scatologie qui viennent se greffer en mots. Un récit qui fait de la marge et des invisibles un personnage principal, marqué par un décentrement narratif et une esthétique hybride. L’œuvre est une réflexion intéressante sur les enjeux du conflit entre la modernité et la tradition au Maroc postcolonial.
Mots-clés :
Tahar Ben Jelloun, Harrouda, modernité, écriture expérimentale, parole féminine, rénovation des formes narratives, poids de la modernité au Maroc Tahar Ben Jelloun
Date de publication : 2024-09-15
Citer ce document
Mohamed Ballouki, « Le renouveau et l’audace dans "Harrouda" de Tahar Ben Jelloun : expérimentation narrative et critique des traditions comme signe de la modernité », Loxias, 2024-09-15. URL : https://hal.science/hal-04691505