Les maîtres des provinces : les territoires des daimyô dans le Japon des Tokugawa.

Guillaume Carré

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Résumé :
Le régime shogounal des Tokugawa (17e-19e siècles) reposait sur un partage du territoire entre les territoires du shogoun, et une multitude de principautés seigneuriales, plus de 270 dans les années 1860. Les seigneurs féodaux (les daimyô) tenaient formellement leurs territoires d’une concession shogounale, régulièrement confirmée (ou non). Ces principautés sont appelées dans l’historiographie par le terme « han », à l’imitation de l’histoire chinoise, mais il ne s’agit en rien d’une dénomination officielle. En réalité, ces petits seigneuriaux étaient désignés et délimités en fonction d’une géographie administrative bien plus ancienne, qui ne recouvrait plus aucune réalité effective, mais renvoyait toujours les liens entre le shogoun et les daimyô à des formes révolues, bien que toujours prestigieuses, de légitimité. Par ailleurs les daimyô eux-mêmes, dans des territoires fréquemment morcelés, affirmaient l’existence de leur Etat et leur autorité par la présence de capitales dotées de châteaux, éventuellement des simulacres de château, sous le contrôle soupçonneux des Tokugawa. En nous basant principalement sur l’exemple de la principauté de Kaga, nous présenterons succinctement quelques principes de l’expression symbolique et matérielle de la domination des maisons seigneuriales sur leurs domaines.
Mots-clés : Tokugawa, Régime shogounal
Date de publication : 2023-06-21
Type de document : Communication dans un congrès
Affiliation : École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

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Les maîtres des provinces : les territoires des daimyô dans le Japon des Tokugawa., 2023-06-21. URL : https://hal.science/hal-04306057