Le premier non-roi

Jean-Pierre Adam

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Résumé :
International audience
Si notre connaissance des grandes lignes de l'Histoire est aussi cohérente sur presque cinq millénaires, nous le devons, et c'est une évidence dont la banalité estompe l'importance, à la plus noble conquête de l'homme, très loin devant le cheval : l'écriture. Les trois nécessités, tout aussi évidentes, justifiant d'avoir abouti à cette invention fondamentale, peuvent être sériées comme suit : la matérialisation de la mémoire, la transmission dans le temps et l'espace du message parlé, et la rédaction de cet article. Ainsi, la mémoire, faculté intellectuelle partagée au plus haut niveau par l'être humain (sapiens sapiens) et par certains proboscidiens (particulièrement Elephas indicus), accomplissait cet exploit paradoxal, d'abandonner son état, inexprimable entre tous, de concept abstrait, pour devenir à volonté un enregistrement graphique, perceptible par tous ceux qui avaient consenti à un effort de scolarisation juste suffisant pour être élevé à la dignité d'alphabétisé.
Mots-clés : Ecriture, Mémoire, Transmission
Date de publication : 1990
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Institut de recherche sur l'architecture antique (IRAA) ; Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Aix Marseille Université (AMU)-Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Citer ce document

Jean-Pierre Adam, « Le premier non-roi », Alliage, 1990. URL : https://hal.science/hal-03400830