Ciência viva a Rio

Maurice Bazin

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Résumé :
International audience
Rio, ville carte postale. Le Corcovado, le Christ, dont le bras droit étendu protège les beaux quartiers en bord de mer. .. Ceci, c'est du déjà-vu. Je voudrais vous emmener dans les autres quartiers, les quartiers des autres, à qui le Christ tourne le dos. Derrière le Corcovado, là où vivent les deux tiers de la population de Rio, la moitié des gens n'ont jamais connu l'école secondaire, un tiers sont analphabètes. Je parle de l'arrière-ville qui s'étend tout autour de la fameuse Baie de Guanabara, je parle des quartiers aux rues de terre battue où apparaissent chaque matin une douzaine de cadavres... Les femmes qui habitent là-bas prennent le train avant que le soleil se lève; le voyage dure plus d'une heure jusqu'au centre ville, d'où elles prennent un autobus pour aller travailler comme bonnes à la journée chez les «madames» des quartiers riches. Pour une journée de travail, elles gagnent un dixième de ce que le touriste paie pour une nuit d'hôtel. Pour les gosses, tous les gosses nés égaux devant la loi brésilienne qui prévoit, en principe, l'enseignement obligatoire jusqu'à 14 ans, il n'y a qu'un seul espoir: l'école. Les parents, tous les parents, y croient. Pour les pauvres, ce sera l'école publique où le maître gagne le même salaire que la femme de ménage ...
Date de publication : 1990
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Ashoka Trust for Research in Ecology and the Environment

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Maurice Bazin, « Ciência viva a Rio », Alliage, 1990. URL : https://hal.science/hal-03390857